Balzac :
"En vivant et en voyant les hommes, il faut que le cœur se brise ou se bronze"
Beckett :
"Elles accouchent à cheval sur une tombe, le jour brille un instant, puis c’est la nuit à nouveau."
Bouvier :
"… vider un peu son cœur de tout ce savoir inemployable qui l'aigrissait..."
Chardonne :
"Le principal outil du jardinier, c'est le sécateur"
Chateaubriand :
"Tout change en Bretagne, sauf la mer qui ne change jamais."
Gary :
"Dieu a ses moments de distraction, comme tout le monde. parfois, il oublie un homme, et ça fait une vie heureuse."
La danse de Gengis Cohn
Géraldy :
"Quand une femme nous aime, ce n'est pas nous qu'elle aime ; mais quand elle nous quitte, c'est bien nous qu'elle quitte"
cité par Chardonne, à Morand, 2
Shaw :
"Je ne suis pas assez jeune pour tout savoir."
Ramuz, :
"on ne dit rien qui ne soit fait d'abord, et […] dire c'est seulement parachever l’œuvre. »
(Besoin de grandeur p. 268 : allusion probable à la formule : finis coronat opus ; ici, le dire achève et couronne l’être, mais aussi est tributaire de cet être préalable au dire)
Valéry :
"L’esprit est à la merci du corps"
Bernanos :
"Les vieilles gens sont plus faciles à séduire qu’on pense. Il suffit de paraître tenir compte de leur avis ."
Un Crime
Bosco :
"Dans leur sagesse [ils] se méfient du regret et du désir. L’un n’est qu’un désir à rebours, l’autre le plus souvent qu’un regret projeté dans l’avenir. Les deux […] contrarient la saine nature. »
Sylvius
Bove :
"Tout l’art est de sentir le moment où l’on doit s’arrêter de polir."
Boulgakov :
"- Ah ! l'argent, l'argent ! Que de maux dans le monde à cause de l'argent ! Nous ne pensons tous qu'à l'argent. Mais l'âme, qui pense à l'âme ?"
Le roman théatral
Aymé :
"Les arbres sont à peu près tous pareils et rien ne ressemble plus à une pelouse qu’une autre pelouse."
Les tiroirs de l'inconnu.
Puzo :
"Les grands hommes ne naissent pas dans la grandeur : ils grandissent."
Le Parrain
Baudelaire :
"Dans certains états de l'âme presque surnaturels, la profondeur de la vie se révèle tout entière dans le spectacle, si ordinaire qu'il soit, qu'on a sous les yeux. Il en devient le Symbole."
Fusées
Hugo :
"Qui préfère à l'hymen, aux purs épithalames,
Aux nids, ce suicide affreux, le célibat ;
Qui voudrait qu'à son gré le firmament tombât."
Légende des siècles X
Thibaudet :
"On n'est imité que dans la mesure où les imitateurs se croient originaux en imitant."
Réflex. litt., 1936, p. 157
Valéry :
"Ce que l'accessoire est compliqué, quand le principal est assez simple."
à Gide p. 569
Shakespeare :
"As flies to wanton boys are we to the gods. They kill us for their sport"
King Lear
Régnier (H. de) :
"Vivre avilit ; vivre use surtout - il subsiste sans doute chez certains un noyau non avili, un noyau d'être ; mais que pèse ce résidu, face à l'usure générale du corps ?"
Montherlant :
'"Il me semble qu'il y a dans une mise en scène parfaite quelque chose d'analogue au langage, quand il s'efface devant le sens"
Fils de personne suppl Pléiade p. 267
Kundera :
"Il faut une grande maturité pour comprendre que l'opinion que nous défendons n'est que notre hypothèse préférée"
Céline :
"Ce ne sont pas les tyrans qui font les esclaves mais bien les esclaves les tyrans."
lettre à la NRF
Balzac :
"Les masses ont un bon sens qu'elles ne désertent qu'au moment où les gens de mauvaise foi les passionnent."
Langeais
Claudel :
"A partir du moment où cessent les sabbats et les sorcières commence la révolution, la Déesse raison, la carmagnole autour de l'échafaud. L'anarchie."
Journal janv-mars 1907
Flaubert :
"Quant aux déceptions que le monde peut vous faire éprouver […] : on a toujours affaire à des canailles. – On est toujours trompé, dupé, calomnié, bafoué. Mais il faut s'y attendre. "
Lettre à la Princesse Mathilde, 1869
Goncourt :
"Il ne manque rien aux maisons neuves, que le passé."
Journal, Bouquins t. 2 p. 50
Goncourt :
"Décidément les voyages, ne sont qu’une suite de petits supplices. On a, tout le temps, trop chaud, trop froid, trop soif, trop faim, et tout le temps, on est trop mal couché, trop mal servi, trop mal nourri, pour beaucoup trop d’argent et de fatigue."
Journal, Bouquins t. 2 p. 588-589
Goncourt :
"Seul ce siècle-ci, cette littérature-ci, a dégagé la sensation de la description."
Journal 1866
Goncourt :
"Le théâtre a fait son temps. En regardant autour de nous, il nous semble que les types ne sont plus assez grossiers, assez entiers, assez uns pour la scène. Avec leur complexité, leurs affinements, leurs contradictions, ils semblent poser uniquement pour le roman."
Journal 1866