Pour les Sonnets 1 et 2, voir http://lecalmeblog.blogspot.com/2019/08/shakespeare-sonnets-1-2-traduction.html
La face que tu vois dans le miroir
En une autre aujourd'hui se doit de faire
Que son doux éclat se puisse revoir
Pour n'en priver le monde, et quelque mère.
Où donc est celle qui, pour son sein pur
D'un tel époux ne voudrait le labour,
Ou celui qui, tombeau de son futur
N'aimerait que lui-même pour toujours ?
Tu reflètes ta mère et son printemps
Qu'elle appelle en toi, par toi lui revient ;
tu verras, par la croisée de ses ans,
Malgré les rides, cet âge d'or tien.
Mais si ta vie doit n'être que passage,
Meurs solitaire emportant ton Image.
Look in thy glass and tell the face thou viewest,
Now is the time that face should form another,
Whose fresh repair if now thou not renewest,
Thou dost beguile the world, unbless some mother.
For where is she so fair whose unear'd womb
Disdains the tillage of thy husbandry ?
Or who is he so fond will be the tomb,
Of his self-love to stop posterity ?
Thou art thy mother's glass and she in thee
Calls back the lovely April of her prime,
So thou through windows of thine age shalt see,
Despite of wrinkles this thy golden time.
But if thou live remember'd not to be,
Die single and thine Image dies with thee.