Ô, délices d'amour, douteux, fugaces,
ô, espoir qui s'élève et redescend,
qui naît et qui meurt dans un même instant ;
ô, brèves paix, ô promesses qui passent !
Pour toujours près de moi a repris place
celui à qui j'ai dit : « Seul m’es plaisant » ;
en lui, je me complais, me reflétant
dans ses yeux clairs à la beauté vivace ;
Et pourtant, dans mon cœur, me ronge un ver
de froide jalousie, de froide peur
de tout à coup sans lui me retrouver.
Rends vaine, amour, cette mienne frayeur ;
heureuse et gaie tu peux me conserver
en me gardant la foi de mon seigneur.
O diletti d'amor dubbi e fugaci,
o speranza che s'alza e cade spesso,
e nasce e more in un momento istesso ;
o poca fede, o poco lunghe paci !
Quegli, a cui dissi : - Tu solo mi piaci, -
è pur tornato, io l'ho pur sempre presso,
io pur mi specchio e mi compiaccio in esso,
e ne' begli occhi suoi chiari e vivaci ;
e tuttavia nel cor mi rode un verme
di fredda gelosia, freddo timore
di tosto tosto senza lui vederme.
Rendi tu vana la mia tèma, Amore,
tu, che beata e lieta pòi tenerme,
conservandomi fido il mio signore.