Sonnet dans lequel on censure moralement une rose et, à travers elle, ses semblables.
Divine rose, en gracieuse culture,
dans ton odorante subtilité,
magistère pourpre de la beauté,
enseignement neigeux de forme pure,
Feintise de l’humaine architecture,
parangon de vaine gracieuseté,
la nature en ton être a su enter
le gai berceau, la triste sépulture.
Fière et superbe tu t'épanouis,
dédaignant la mort d'altière façon,
et puis te rides et t'évanouis ;
en signes fanés ton être se fond,
niaise vie qui enfin mourant s'instruit ;
ta vie nous leurre et ta mort est leçon.
Soneto en que da moral censura a una rosa, y en ella a sus semejantes.
Rosa divina que en gentil cultura
eres, con tu fragante sutileza,
magisterio purpúreo en la belleza,
enseñanza nevada a la hermosura.
Amago de la humana arquitectura,
ejemplo de la vana gentileza,
en cuyo ser unió naturaleza
la cuna alegre y triste sepultura.
¡ Cuán altiva en tu pompa, presumida,
soberbia, el riesgo de morir desdeñas,
y luego desmayada y encogida
de tu caduco ser das mustias señas,
con que con docta muerte y necia vida,
viviendo engañas y muriendo enseñas !