... avant le Voyage, 3 passages à ne pas manquer :
Des vagues
Son élocution était pénible, et d'une lenteur voulue, car il se défiait de l'excitation volubile qui faisait généralement percer dans son débit les réminiscences regrettables d'un bruissement de paille hachée.
Progrès
La concierge qui louche, en attendant ça va faire peur aux mouches qui lui courent le long de la bouche.
L'Église
[obstétrique]
dites donc, il faut pas prendre non plus l’anus pour la bouche, au toucher (il montre avec son doigt) ; ça m’est arrivé une fois. J’ai mis un siège dehors, toute une journée, je pouvais pas le faire rentrer.
Voyage au bout de la nuit
L’homme arriva tout de même à sortir de sa bouche quelque chose d’articulé.
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Je préférais la mienne de mort, tardive... Dans vingt ans... Trente ans... Peut-être davantage, à celle qu’on me voulait de suite, à bouffer de la boue des Flandres, à pleine bouche, plus que la bouche même, fendue jusqu’aux oreilles, par un éclat.
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Il saignait abondamment par la bouche, par le nez et surtout le long du dos.
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L’eau qu’on essaye d’y boire est-elle toujours aussi rance ? aussi tiède ? A vous en dégoûter de votre propre bouche pendant huit jours après chaque tournée...
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Cette pluie tellement dense qu’on en avait la bouche fermée quand elle vous agressait comme par un bâillon tiède.
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De leur masse montait l’odeur d’entre jambes urineux comme à l’hôpital. Quand ils vous parlaient on évitait leur bouche à cause que le dedans des pauvres sent déjà la mort.
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Et on s’engueule dans le tramway déjà, un bon coup pour se faire la bouche.
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Les phrases procédaient dans sa bouche par bonds terribles parmi des avalanches d’ « R » énormes.
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Il se recroquevillait tellement dans le noir pour tousser sur lui-même que je ne le voyais presque plus, si près de moi, ses mains seulement je voyais encore un peu, qui se rejoignaient doucement comme une grosse fleur blême devant sa bouche, dans la nuit, à trembler. Il n’en finissait pas.
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Il avait des dents bien mauvaises, l’Abbé, rancies, brunies et haut cerclées de tartre verdâtre, une belle pyorrhée alvéolaire en somme. J’allais lui en parler de sa pyorrhée mais il était trop occupé à me raconter des choses. Elles n’arrêtaient pas de venir juter les choses qu’il me racontait contre ses chicots sous les poussées d’une langue dont j’épiais tous les mouvements. A maints minuscules endroits écorchée sa langue sur ses rebords saignants.
J’avais l’habitude et même le goût de ces méticuleuses observations intimes. Quand on s’arrête à la façon par exemple dont sont formés et proférés les mots, elles ne résistent guère nos phrases au désastre de leur décor baveux. C’est plus compliqué et plus pénible que la défécation notre effort mécanique de la conversation. Cette corolle de chair bouffie, la bouche, qui se convulse à siffler, aspire et se démène, pousse toutes espèces de sons visqueux à travers le barrage puant de la carie dentaire, quelle punition ! Voilà pourtant ce qu’on nous adjure de transposer en idéal. C’est difficile.
[...] Par l’haleine aussi. Je ne m’y trompais guère dans les haleines. C’était un homme qui mangeait trop vite et qui buvait du vin blanc.
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Alors tant pis pour celui qui chante des chansons d’amour ! L’amour c’est elle la misère et rien qu’elle encore, elle toujours, qui vient mentir dans notre bouche, la fiente, c’est tout.
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Un petit cimetière pourtant, des communards même, tout saignants qui ouvraient grande la bouche comme pour gueuler encore et qui ne pouvaient plus
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Baryton faisait en mangeant, avec sa langue et sa bouche, énormément de bruit.
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Un fidèle à nous, Gustave Mandamour, qu’il s’appelait, du Cantal. Pour la conversation il était un peu pénible, parce qu’il éprouvait du mal avec les mots. Il les trouvait bien les mots, mais il les sortait pas, ils lui restaient plutôt dans la bouche, à faire des bruits.
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En revenant sur nos pas, on a mangé des marrons pour se donner la soif. C’est mal à la bouche qu’on en a eu, mais pas soif.
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Et puis elle restait après ça sans rien dire, sa figure se fermait en grimace autour de son nez qui lui remontait et lui tirait sur la bouche.
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Avec les mots on ne se méfie jamais suffisamment, ils ont l’air de rien les mots, pas l’air de dangers bien sûr, plutôt de petits vents, de petits sons de bouche, ni chauds, ni froids, et facilement repris dès qu’ils arrivent par l’oreille par l’énorme ennui gris mou du cerveau.